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Mais Jillian avait vu la peine qui avait obscurcit son regard, et incapable de supporter l'idée de lui faire encore plus de peine, se jeta hors de la voiture.

Quel idiot ! Comment avait-il pu pensé à ne pas lui dire au revoir ? Qu'est-ce qu'il était con, décidément. Et égoïste, avec ça. Car il ne pouvait que l'admettre, c'était pour son bien à lui, qu'il n'était pas descendu de la voiture. Pas le sien.

Il était simplement plus facile pour lui de prétendre qu'il ne l'abandonnait pas en n'affrontant pas le moment de lui dire au revoir.

Mais elle ! Elle qui restait seule derrière, elle aurait eu beau fuir, elle aurait tout de même porté le poids de ce départ et, surtout, la solitude.

Ne prenant pas la peine de frapper, il entrouvrit la porte et se figea.

Blottie dans les bras de son père, elle lui tournait le dos, mais il entendait ces sanglots et son cœur se pinça si fort, qu'il avait seulement envie de la serrer contre lui et de lui jurer de rester.

Mais c'était impossible. Tout serait peut-être plus simple si elle lui en voulait, après tout.

Infiniment triste, il referma doucement la porte avant de faire demi-tour et de s'asseoir lourdement sur le siège arrière.

- Pourquoi tu n'es pas entré ? Le questionna Kellen, avec une touche de reproche.

- Parce que je m'en suis rendu compte. Murmura-t-il en retour, avant de fermer les yeux et de se blottir contre la vitre, un seul visage en tête.